À l’échelle du pays, nous mesurons aujourd’hui les effets d’un pouvoir qui, depuis 2017, s’est voulu fort et moderne, mais s’est surtout refermé sur lui-même. Emmanuel Macron incarne désormais la solitude de ceux qui ont cru pouvoir gouverner sans contrepoids. Une présidence verticale, méprisante dans sa manière de considérer les corps intermédiaires, sourde aux réalités sociales, et aveugle à son propre bilan. Rien n’est interrogé, rien n’est remis en question : ni les fractures économiques, ni la colère sociale, ni la crise démocratique et institutionnelle. Car autour du chef, les échos complaisants ont remplacé le besoin vital de la contradiction. Nous devrions tous, aujourd’hui, mesurer les limites et les dangers d’une loyauté aveugle qui s’est progressivement transformé peu à peu en servitude de la pensée critique.
Ce risque d’isolement, sans y prendre garde, nous pourrions le connaître ici, sur notre territoire. La direction territoriale prendrait-elle le risque de s’enfermer dans une posture semblable ? une gouvernance autoritaire, des décisions descendantes, un dialogue social vidé de son sens ? La CGT-PJJ déplore une nouvelle fois que les agents ne soient pas suffisamment écoutés, que leurs représentants soient peu considérés et que les alertes soient ignorées. Et comme au sommet de l’État, ce refus d’entendre va aggraver le fossé déjà existant entre celles et ceux qui décident et celles et ceux qui font vivre notre service public.
Les effets sont pourtant déjà visibles : un territoire fracturé, des collectifs usés, un service éducatif affaibli et des politiques publiques qui peinent à être comprises. Aussi, la CGT-PJJ ne cesse de déplorer certaines méthodes de management qui exposent la santé des professionnels dans la plupart des services. Sur ce dernier point, les faits sont là, il y a urgence à agir. En avez-vous seulement conscience ? Allez-vous prendre enfin vos responsabilités ?
De la même manière, la direction territoriale gagnerait à s’interroger sur sa façon de diriger. L’inertie devient profondément inquiétante : restructuration des STEMO ? Sectorisation ? Projet de service ? MISP ? UEAJ ALES ? Bagnols-Sur-Cèze ?
La CGT-PJJ s’interroge sur la méthodologie visée pour les projets de service, bien qu’à l’ordre du jour était prévu la validation du PDS du STEMO NIMES, la CGT-PJJ se retrouve en CSA pour donner un avis sur le projet de service de l’EPEI de NIMES.

Parmi toutes les priorités, la CGT-PJJ, demande l’organisation dans les plus brefs délais, d’un CSA-FS sur la situation très inquiétante de l’UEMO des Arènes. En effet, la situation s’enlise et ce malgré nos nombreuses alertes en matière de risques psychosociaux. La qualité de vie au travail si souvent mise en avant par la DT, doit aujourd’hui devenir une réalité pour de tous les professionnels de notre territoire.
Il serait grand temps que la parole des représentants des professionnels soit enfin entendue comme vous vous y étiez engagé lors du dernier CSA.