Document d’orientation

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I Un déficit d’attractivités de la DPJJ
1. Etat des lieux d’une Fonction Publique qui ne séduit plus
2. Pour une revalorisation salariale conséquente et immédiate
3. Pour de réelles perspectives de carrière
4. Pour une amélioration rapide des conditions de travail
5. Pour une rénovation des instances représentatives
6. Pour une reconnaissance sociale et un renforcement du Statut Général des fonctionnaires
7. Focus : les cadres et l’encadrement PJJ
II - La PJJ : des missions régaliennes de service public
III - La syndicalisation : un enjeu majeur

INTRODUCTION

Défini comme « ce qui est pour le Bien Public », l’Intérêt Général désigne les valeurs ou objectifs partagés par l’ensemble des membres d’un groupe.
Apparue au 18ème siècle, la notion d’intérêt général se présente comme « la pierre angulaire de l’action publique ».
Max WEBER, sociologue, explique que, dès lors que dans une société la légitimité du pouvoir repose sur la raison, les citoyens n’acceptent de se soumettre aux décisions des gouvernants que parce qu’ils les jugent conforme à l’intérêt de tous et de chacun.
Sur le plan législatif, il peut apparaître aujourd’hui comme le fondement et la limite du pouvoir. Sur le plan politique, l’Intérêt Général est particulièrement utilisé par les gouvernants qui y ont trouvé un instrument de légitimation de l’action des pouvoirs publics.
En 1999, le rapport du Conseil d’État définissait l’Intérêt Général comme « la finalité ultime de l’action publique », et faisait ressortir 2 conceptions :

La première, utilitariste, comprend l’Intérêt Général comme la somme des intérêts particuliers.
La seconde, volontariste, va au-delà et repose sur la volonté générale de la puissance publique.
Dans ce cadre, la Loi, expression de la volonté générale, détermine l’Intérêt Général et ses limites. Au nom de l’Intérêt Général ainsi défini, le gouvernement et les Services Administratifs qui lui sont rattachés édictent des décisions collectives ou individuelles et gèrent les Services Publics dans le respect de ces fins d’Intérêt Général définies par le législateur.

Les orientations politiques inspirées du libéralisme économique ont rendu de plus en plus floue la notion d’Intérêt Général qui aujourd’hui limite les droits et les libertés, dans le contexte actuel de gestions publiques confiées au privé, de déconcentration et de délocalisation.
Dans un tel contexte, l’action syndicale doit pouvoir se positionner afin de garantir à toutes et tous une certaine égalité de soutien et une action qui ne soit pas en miroir du discours politique.
La CGT PJJ en faisant siens les principes fondateurs de la CGT que sont l’humanisme et l’internationalisme vise par son action à la construction d’une société d’égalités, de justice, de laïcité, de fraternité et de solidarité pour chacune et chacun.

Les adhérents participent au choix de ses orientations à chacun des niveaux de l’organisation syndicale. Malgré les bons résultats aux dernières élections professionnelles, force est de constater que les valeurs de la CGT et les combats actuels restent encore abstraits, tout comme nous observons qu’il est difficile de fédérer et de mobiliser dans la durée.

Ne serait-il pas nécessaire de réfléchir à la notion d’Intérêt Général ?

Nous constatons aujourd’hui que les métiers de la PJJ et plus largement devenir fonctionnaire ne séduit plus. Le manque d’attractivité pour le service public et ses métiers et le déficit d’engagement pour l’intérêt général amènent à devoir s’interroger sur les raisons de ce délitement.

Comment redorer le blason de la Fonction Publique dont nous étions si fiers il y a 30 ans ?

Notre syndicat se doit de faire entendre à l’administration l’importance aujourd’hui de s’interroger sur ce manque d’attractivité.
Comment fédérer et faire en sorte que l’Intérêt Général puisse surpasser la somme des intérêts particuliers ?

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