Pénibilité au travail
LA LOI EST CLAIRE, L’ADMINISTRATION LA CONTOURNE, LA CGT PJJ RÉCLAME SON APPLICATION !
À l’initiative de la CGT-PJJ, l’administration a accepté d’ouvrir des discussions sur la reconnaissance de la pénibilité à la PJJ. Si la CGT PJJ a pu être satisfaite, enfin, de l’ouverture de débats autour de la pénibilité, nous regrettons que depuis la multi du 14 février 2025, aucune réponse concrète n’ait été apportée : nos propositions restent sans retour, les chiffres demandés n’ont pas été communiqués, et la réflexion sur la doctrine du travail de nuit semble se limiter à une lecture restrictive.
Il est utile de rappeler que jusqu’en 2019, les travailleurs sociaux de la PJJ bénéficiaient du service actif, reconnaissant ainsi la spécificité et la pénibilité de nos missions. Cette reconnaissance a disparu avec le passage en catégorie A, sans compensation ni aménagement adapté. Pourtant, les contraintes n’ont pas diminué ; elles se sont même intensifiées, notamment avec la mise en œuvre du CJPM.
La CGT-PJJ réaffirme sa volonté de poursuivre le dialogue et invite l’administration à engager des négociations sérieuses sur la pénibilité, les statuts et les conditions de travail, dans un esprit de reconnaissance et de justice professionnelle.
CE QUE DIT LA SCIENCE
L’INSERM et l’INRS confirment que le travail alternant jour/nuit est plus délétère pour la santé que le travail exclusivement de nuit.
L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) souligne que le travail en horaires alternants perturbe davantage les rythmes biologiques que le travail exclusivement de nuit.
Cette désynchronisation augmente les risques de troubles du sommeil, de pathologies métaboliques et cardiovasculaires, et favorise l’apparition de certains cancers.
L’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) a mis en évidence que le travail posté, impliquant des rotations entre horaires de jour et de nuit, est associé à une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires, de troubles métaboliques et de certains cancers, notamment le cancer du
sein. Les données scientifiques et les textes législatifs convergent pour reconnaître que l’alternance entre travail de jour et de nuit est particulièrement néfaste pour la santé des travailleurs. Ignorer ce critère de pénibilité revient à méconnaître les risques encourus par les agents concernés. La CGT-PJJ demande donc que
l’administration prenne en compte l’ensemble des critères de pénibilité reconnus par la loi et appuyés par la recherche scientifique.
CE QUE DIT LA LOI
Décret n° 2014-1156 du 9 octobre 2014, modifié : Ce décret identifie six facteurs de pénibilité, dont
deux concernent directement les conditions de travail à la PJJ.
Le travail de nuit (≥ 100 nuits/an),
Le travail en équipes successives alternantes, c’est-à-dire l’alternance entre horaires de jour,
de soir et/ou de nuit.
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